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sel
04/12/2007 23:07
Je sais pas pourquoi je finis toujours par terre. Comme si pleurer me faisait tomber.
Retour à la case départ. Les larmes qui dégoulinent sur les tempes, dans les cheveux, sur le sol... J'aurais du m'y attendre: elles montaient depuis longtemps. Elles sont jolies mes larmes, elles sont douces et calmes.
je pleure de rien. Un peu de joie peut être. Non, je pleure d'espoir. Il est revenu comme çà, d'un coup, il m'a frappé dans le ventre. Un espoir qui revient fait aussi mal qu'un espoir qui part.
Alors je suis là. Trempée, salée, au milieu des mégots, de la poussière, des traces de pas, de traces de vie. J'en suis là.
La tristesse est toujours présente, mais elle est différente. La peur aussi, plus que jamais. Je pleure de peur alors? Même pas. Je suis habituée au manque de confiance. On vit sans et on finit par aimer çà. Bordel, même sans elle tout va bien.
Alors, je pleure de rien. C'est pas forcément bête. Il faut bien pleurer quand on ne sait pas réagir.
Retour à la case départ, parce que le jeu est toujours le même. Les gens, les instants, les mots, les émotions font trois petits tours et puis s'en vont. On invente les règles sans les comprendre. On pleure sans savoir pourquoi. Ca ne me gène plus, je suis habituée aux questions à ralonges. Je suis habituée au sol, aux larmes, aux insomnies enfumées...
Je pleure d’habitude. Histoire de saler mon quotidien encore, encore, encore un peu plus.
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